Sur les terres oubliées des Petites Iles de la Sonde
Sur les terres oubliées des Petites Iles de la Sonde
La capitale du Sud (Marrakech) est tellement sûre de son charme qu’elle peut se permettre de vous proposer un autre voyage. Car cette capacité d’ouverture vers d’autres mondes, c’est aussi le secret de la Ville rouge. Planète suprême d’une constellation. Elle a douze portes, il faut en profiter. Au sens le plus étroit, le Sous est la vallée de l’oued du même nom qui profite abondamment de la neige des sommets quand elle fond en formant des artères nourricières. Au sens réel, c’est une province au caractère unique, dont les contrastes sont complexes. Naguère, c’était le grenier à sucre du Maroc, quand les longues cannes y verdissaient ; aujourd’hui, c’est toujours un jardin dont l’irrigation en assure l’abondance.
Tizi N’Test.
Février apporte toutes les fleurs. Les amandiers, les premiers, transforment la vallée en un immense bouquet qui tombe du ciel. Chaque virage de la voie sinueuse apporte un spectacle inattendu. C’est la route enchantée du Sous dont on n’a jamais envie de voir la fin : exactement l’endroit où l’on a envie de rester. Le Test n’est pas un passage, c’est un séjour magique. Et au fond, coule une rivière…
Tizi N’Test.
Chaque virage offre un aplomb sur un village.
Tizi N’Test.
Et au fond, coule une rivière…
Tizi N’Test.
Si le printemps est précoce, il est très court, l’été souvent trop long. Les agriculteurs de la montagne ont développé des techniques de cultures en terrasses qui nourrissent un peuple depuis des siècles.
Tizi N’Test.
Tizi N’Test.
Tizi N’Test.
Le Tizi N’Test s’élève comme un serpent déroule ses anneaux pour offrir une dernière vue panoramique avant de plonger vers le Sous.
Tizi N’Test.
Tizi N’Test.
Tizi N’Test.
Une voie unique qui peut rappeler les plus spectaculaires vallées pyrénéennes par sa virtuosité et son sens du détail. À partir de Marrakech, on s’enfouit dans la vallée d’Ouirgane ; et Asni est une porte d’entrée amicale. Puis on abandonne progressivement l’asphalte.
Nous sommes dans un autre monde qui fut celui des puissants Almohades, sévères conquérants qui ont quand même édifié la Koutoubia et la tour Hassan !
Tinmel est là pour nous le rappeler.
La célèbre mosquée, restaurée mais pas revisitée, sur la rive gauche d’une rivière qui scintille toujours, est telle qu’elle était au XIIe siècle, incarnant la grandeur d’une dynastie animée par une foi invincible. Placée dans un écrin de terrasses qui domptent les reliefs et marquent la force d’un labeur paysan, tout aussi invincible.
Expression parfaite du Maroc.
Tinmel.
Les arcs outrepassés, tréflés, lobés, et à stalactites sont variés et d’une grande élégance. Le remarquable décor floral, surtout dans les chapiteaux qui sont d’un style inédit et annoncent les merveilles du XIVe siècle mérinide. Les trois coupoles à stalactites sont les premières construites au Maroc, et restent sans doute les plus belles.
Tinmel.
Le mihrab « d’une grande noblesse », marque la direction de la Mecque, orientation essentielle. Il est «coiffé » par le minaret, disposition exceptionnelle dans l’art musulman.
Tinmel.
Détail
Tinmel.
Neuf nefs de cinq travées chacune constituent la mosquée proprement dite, et deux nefs longent la cour : elles couvrent une surface de 48 m x 45m.
Tinmel.
La mosquée édifiée vers 1120, par Ibn Toumert, fondateur de la dynastie almohade, qui va redonner à l’islam du Maghreb tout son rayonnement. Dans un site sublime, c’est l’un des plus anciens monuments du Maroc.