Sur les terres oubliées des Petites Iles de la Sonde
Sur les terres oubliées des Petites Iles de la Sonde
Indonésie : Expédition en Terres Oubliées de la Fondation Iris
ÉPISODE 8
DANS LEQUEL ON CROIT DÉCOUVRIR « LAPUTA », UNE ÎLE VOLANTE LÉGENDAIRE
Réveil à 6h30 devant l’île Sukun, il fait très beau temps. Un survol aérien avec le drone nous fait découvrir la base corallienne incroyable de cette île. On dirait vraiment une image tout droit sortie du film « Le Chateau dans le ciel » de Hayao Miyazaki.
Arrivée sur le rivage, nous marchons directement en direction du lac de Senparang qui se situe au creux d’un ancien cratère.
Photographie par drone de Christophe Gruault-Fondation Iris
Ce lac est né d’une éruption volcanique datant de 1815. Puis en 1992, un tsunami l’a rempli d’eau salée et il est monté de 20 m.
Depuis il est devenu ultra salé mais il y vit quelques poissons. Les arbres du bord sont les arbres de mangrove.
Disséminés sur l’ile, des panneaux indiquent le lieu de refuge au sommet de l’île en cas de tsunami. Non loin se dresse une antenne spéciale de surveillance par satellite.
Les arbres de cajou sont plantés dispersés dans les champs de maïs et soja en mélange, actuellement secs et bordés de rang de manioc. Ils sont envahis de mauvaises herbes, en particulier d’une graminée très accrochante. Le sol est donc inemployé et asséché par un soleil ardent durant tout la saison sèche. Les champs sont désherbés par le feu ( pas de désherbant). Combien de temps le sol pourra rester fertile de cette manière? Nous croisons de très beaux arbres dont un superbe Ceiba pentandra (kapokier) avec d’énormes graines vertes remplies de kapok.
Cabane à maïs et kapokier
On arrive au village en passant par l’école pimpante neuve, en béton peint de vert, jaune et violet. Françoise, restée en arrière du groupe, absorbée par des photos de kapokiers,est accueillie de manière fabuleuse par les femmes qui étaient restées également en arrière des hommes accueillant le reste du groupe. Elles veulent être prises en photo et la séance est un grand moment complice et festif.
Le village est en préparation d’une grande fête, un mariage. Nous passons par la maison du marié et surtout nous nous arrêtons dans la maison de la mariée : on nous offre des petits gâteaux avec du thé sucré. Il y a beaucoup de monde et de pagaille, c’est très convivial, très joyeux, seule la mariée est un petit peu effarouchée. Elle a 18 ans et son futur mari 21. Elle attend dans sa chambre que l’organisation se mette en place, assise sur un grand lit à baldaquin chargé de décorations. Elle a une sorte de masque de pâte blanche sur le visage, un peu comme le thanaka birman. 1000 invités sont attendus ce soir pour le mariage!